L’incident s’est produit lundi au lendemain de la visite à Manille du ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, qui visait justement à désamorcer les tensions dans ces eaux contestées.
Un vaisseau des garde-côtes chinois a coupé la route à un navire philippin deux fois plus petit et ils se sont retrouvés à 45 mètres l’un de l’autre, évitant de justesse une collision, a relaté la marine philippine. Une équipe de l’AFP invitée à bord d’un autre bâtiment philippin pour participer à une patrouille dans la zone a été témoin du déroulé de l’incident.
« En se précipitant dans les eaux du récif Ren’ai avec des journalistes à bord, le bateau philippin a commis une provocation préméditée et cherché délibérément l’affrontement pour faire un battage médiatique », a fustigé une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning, en référence au rocher connu aux Philippines sous le nom d’Ayungin.
Les contentieux en mer de Chine méridionale ne sont pas rares.
La Chine affirme avoir été la première nation à découvrir et nommer les îles de cette vaste zone maritime, par laquelle transite aujourd’hui une grande partie du commerce entre l’Asie et le reste du monde.
Elle revendique ainsi une grande partie des îlots et récifs qui s’y trouvent. Mais d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Malaisie, Brunei) ont des prétentions concurrentes et chacun contrôle plusieurs îles.
Depuis son arrivée à la présidence philippine en juin dernier, Ferdinand Marcos Jr a juré qu’il ne laisserait pas la Chine empiéter sur ses droits maritimes.
Pour ce faire, il cherche à améliorer les relations avec les Etats-Unis, allié de longue date de son pays, mises à mal par son prédécesseur Rodrigo Duterte.