« Les progrès de la Chine en matière de capacités sous-marines sont significatifs. Ils possèdent une force importante et de plus en plus capable », a déclaré l’amiral devant la commission des Forces armées du Sénat.
Evoquant le déploiement opérationnel attendu cette année des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de classe Jin, Pékin dispose d’un « nouveau missile (nucléaire) dont la portée est de plus de 7.500 km », selon lui.
« Cela donnera à la Chine pour la première fois une capacité de dissuasion en mer crédible, probablement avant la fin de 2014 », a-t-il confié.
Fin octobre, les médias chinois avaient dévoilé des images de sa très secrète flotte de sous-marins nucléaires, traduisant le besoin pour la puissance chinoise de posséder « un arsenal nucléaire de deuxième frappe crédible », selon le Global Times.
Pékin ne pouvait compter jusque-là que sur ses missiles balistiques intercontinentaux basés à terre et donc susceptibles d’être détruits avant d’être utilisés.
Pour l’amiral Locklear, la puissance sous-marine chinoise en cours de modernisation est « incroyable ». « Ils auront au cours de la prochaine décennie une force assez bien modernisée de 60 à 70 sous-marins, ce qui est beaucoup pour une puissance régionale », selon lui.
A l’heure actuelle, Pékin peut compter sur cinq sous-marins nucléaires d’attaque, quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins et 53 sous-marins diesel, selon Jesse Karotkin, spécialiste de la Chine au Bureau du renseignement naval (ONI).
Entre 1995 et 2012, Pékin a mis en service une moyenne de 2,9 sous-marins par an, selon le Service de recherche du Congrès.