Les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont échangé par téléphone une semaine après l’entrée en fonction de la nouvelle Première ministre japonaise, réputée partisane d’une ligne dure face à Pékin.
Sanae Takaichi, première femme à la tête d’un gouvernement japonais, avait par le passé affirmé que « le Japon est totalement méprisé par la Chine » et que Pékin représentait une « menace sécuritaire » pour l’archipel.
Elle a toutefois adouci son ton dans le cadre de son arrivée au pouvoir, qualifiant la Chine de « voisin important » et s’abstenant de se rendre au sanctuaire Yasukuni, considéré par Pékin comme un symbole du passé militariste nippon.
« La Chine a pris note de certains signaux positifs émis par le nouveau gouvernement japonais », a déclaré Wang Yi lors d’un appel téléphonique avec Toshimitsu Motegi, selon un communiqué du ministère chinois.
Le Japon partage l’objectif de développer une « relation constructive et stable », a de son côté déclaré le ministre japonais selon son ministère.
Cet appel téléphonique a lieu le jour de la première rencontre entre le président américain Donald Trump et la Première ministre japonaise, et au moment où Washington presse Tokyo d’augmenter ses dépenses militaires pour continuer à bénéficier de la protection américaine.
La Chine et le Japon sont des partenaires commerciaux majeurs, mais leurs relations se sont détériorées en raison de rivalités territoriales et géopolitiques.
Allié proche de Washington, le Japon accueille environ 54.000 soldats américains sur son sol et fait partie du groupe Quad aux côtés de l’Australie et de l’Inde, perçu comme un contrepoids à Pékin.
Le ministre chinois a déclaré à son homologue japonais par téléphone qu’il espérait que le nouveau gouvernement japonais fera un « premier pas positif » en direction de la Chine.
Il a toutefois averti que « les questions historiques et celle de Taïwan touchent aux fondements mêmes des relations entre les deux pays », en référence à deux dossier très épineux entre les deux capitales.
Le ministre japonais a de son côté exprimé « des préoccupations sérieuses concernant les activités chinoises dans la mer de Chine orientale », en particulier autour des îles Senkaku, administrées par Tokyo mais revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Au début du mois, l’armée japonaise avait annoncé avoir repéré un porte-avions chinois accompagné de deux destroyers à environ 200 km au nord-ouest de ces îles situées au nord-est de Taïwan.




