Le couvre-feu entre en vigueur à l’aube et sera maintenu jusqu’à mardi minuit face aux « faits de violence que certains groupes ont voulu susciter » et afin de rétablir la paix et l’ordre », a déclaré M. Castillo, lors d’une allocution télévisée diffusée lundi soir.
Des affrontements entre les manifestants et la police ont éclaté lundi dans plusieurs zones du Pérou durant un mouvement de grève lancé par les transporteurs, le premier conflit social qu’affronte le chef de l’Etat depuis son élection en juillet dernier à la tête du pays latino-américain.
Les manifestations, qui ont provoqué des blocages routiers et une suspension des classes dans plusieurs régions, ont été déclenchées par la hausse du coût du carburant et des péages ainsi que des prix alimentaires. Elles ont aussi donné lieu à des scènes de pillage dans des magasins.
« Je lance un appel au calme, à la sérénité. La protestation sociale est un droit constitutionnel mais il doit s’exercer dans le respect de la loi », a souligné le président péruvien, dont le gouvernement avait supprimé la semaine dernière un impôt sur les carburants dans un souci d’apaisement.
Avant l’élection de M. Castillo, le Pérou a été secoué par des crises ministérielles à répétition et la formation de quatre gouvernements en huit mois. Le président péruvien a échappé lui-même fin mars à une procédure de destitution engagée par l’opposition.