En 2020, « on va tourner autour de 250 millions d’euros pour une année pleine à 450 millions », a-t-il affirmé.
Et « la deuxième lame qui nous attend, c’est le Brexit, on est maintenant conscient que le Brexit, ce sera bien le 1er janvier 2021 », a-t-il ajouté.
Après l’épidémie de coronavirus qui a paralysé le trafic passagers entre la France et l’Angleterre, « on sait vraisemblablement qu’on aura un deuxième séisme économique ».
Les autorités britanniques ont levé vendredi la quarantaine qu’elles imposaient aux voyageurs arrivant en Angleterre en provenance de 70 pays et territoires, dont la France.
Jean-Marc Roué espère que cela va « amener un volet de réservations de dernière minute » alors que la compagnie maritime et les autres opérateurs du trafic transmanche, DFDS et Getlink (Eurotunnel), sont confrontés à une petite reprise. « On est au tiers de nos volumes passagers dans les réservations », a-t-il détaillé.
Si la société, à l’origine créée pour le transport des produits agricoles bretons vers le Royaume-Uni, a poursuivi son activité de fret pendant le confinement, elle n’a repris le trafic passagers que le 29 juin et a dû placer « plus de 2.000 de ses salariés en chômage partiel pendant trois mois et demi ». Brittany Ferries, qui possède une flotte de 11 navires, emploie entre 2.400 et 3.100 personnes selon la saison.
Son président, tout en se félicitant de la création d’un ministère de la Mer de plein exercice, appelle donc à un des mesures de soutien.
« Il est évident que la préservation de l’emploi viendra par des moyens forts de l’exécutif français », a-t-il estimé, rappelant que le trafic transmanche était « très favorable » à la France, 80% du chiffre d’affaires étant « fourni par les Anglais ».
Brittany Ferries a d’ores et déjà décidé de ne pas remplacer les départs naturels et de réduire le nombre de personnes en contrat à durée déterminée.
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