« Nous sommes au courant d’informations selon lesquelles cinq ressortissants américains figurent parmi les membres de l’équipage détenus par les autorités vénézuéliennes à bord du Teknik Perdana sous pavillon panaméen ».
Mais, « nous ne pouvons en dire plus pour le moment », a déclaré dimanche soir à l’AFP un porte-parole du département d’état sous couvert d’anonymat.
Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères avait annoncé vendredi avoir intercepté ce navire d’exploration pétrolière parce qu’il « menait des activités illégales » dans une région revendiquée par Caracas.
Le Guyana avait auparavant annoncé que le Teknik Perdana avait été arraisonné jeudi au large de la côte d’Esequiba, une zone de 159.500 kilomètres carrés riche en ressources naturelles revendiquée par le Venezuela depuis 1897.
Lundi, un communiqué du ministères des Affaires étrangères du Venezuela a indiqué qu’une réunion concernant cet arraisonnement se déroulerait jeudi à Trinité et Tobago avec les autorités du Guyana pour « éclaircir » la situation.
Le parquet vénézuélien a par ailleurs confirmé lundi que le capitaine du navire, l’Ukrainien Igor Bekirov, serait déféré devant un juge pour avoir « violé la zone exclusive économique du Venezuela ».
Le navire, loué à la société Anadarko dont le siège est au Texas, avait reçu l’ordre de faire route vers l’île de Margarita (nord-est du Venezuela).
« Le Venezuela proteste énergiquement » contre ces activités d’exploration menées « sur le plateau continental vénézuélien » par le Teknik Perdana, a déclaré ce week-end Caracas.
Le ministère des Affaires étrangères du Guyana, ancienne Guyane britannique, a affirmé de son côté que le navire se trouvait dans les eaux territoriales guyanaises et a exigé la libération immédiate du bâtiment et de son équipage.
En août, le président vénézuélien Nicolas Maduro et son homologue guyanais Donald Ramotar avaient affirmé que les discussions pour résoudre leur conflit territorial, avec l’aide des Nations unies, « avançaient bien ».