La chaîne, qui a signé des succès planétaires comme Bob l’éponge ou Dora l’exploratrice, a expliqué mardi à l’AFP que ce parc s’inscrirait dans un projet de développement sous-marin de 400 hectares sur l’archipel paradisiaque de Palawan.
Cet ensemble d’îles a été choisi par le groupe car il est célèbre pour abriter « certaines des plus belles plages du monde », a déclaré Ron Johnson, vice-président exécutif de Viacom International Media Networks, propriétaire de Nickelodeon.
Dans un communiqué lundi, Viacom avait indiqué que ce complexe, destiné à ouvrir en 2020, compterait des restaurants et des salons situés à six mètres sous le niveau de la mer.
Le projet se voudrait « l’avocat de la protection de l’océan », poursuit Viacom.
Pour Greenpeace, il servira surtout à détruire certains des plus beaux fonds marins du monde.
« C’est triste et alarmant parce qu’un parc à thème de cette taille ne peut promouvoir la protection de l’environnement en érigeant de telles structures », a déclaré à l’AFP Vince Cinches, de Greenpeace Asie du Sud-Est.
Les organisations de défense de l’environnement qualifient Palawan de « dernière frontière » en raison de ses côtes et forêts intactes, qui abritent une flore et une faune d’une grande diversité. L’archipel compte plusieurs sites inscrits au Patrimoine mondial.
« Je suis inquiète car il y a déjà des problèmes avec des complexes situés dans des zones de mangrove », a déclaré à l’AFP Grizelda Mayo-Anda, directrice du Centre pour l’aide légale environnementale, basé à Palawan.
« Je suis vraiment préoccupée car parfois (…) l’impact environnemental de ces grands projets n’est pas suffisamment étudié », a-t-elle ajouté.
Le Conseil de Palawan pour le développement durable, un organisme gouvernemental, a pour sa part affirmé que le projet de Nickelodeon n’avait pas encore été approuvé.
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