De grands noms de la photographie américaine comme Robert Capa, Ansel Adams, ou Steve McCurry sont parmi les photographes exposés sur les murs de pierre vénérables du village, dans des jardins potagers joliment aménagés ou dans un labyrinthe végétal. On y découvre aussi des sujets inédits, comme la série de Brent Stirton sur les indiens Navajos. Le photographe est allé, au printemps 2014, rendre visite aux Navajos 150 ans après qu’ils aient été chassés de leur territoire par le gouvernement américain. En parallèle, sont exposées les images en noir et blanc d’Edward S. Curtis qui, à la fin du XIXe siècle, avait réalisé un travail d’inventaire passionnant sur les communautés indiennes nord-américaines.
Les clichés de Pete Mc Bride, qui a suivi le fleuve Colorado depuis sa source, dans les Montagnes Rocheuses, jusqu’à son embouchure, dans le golfe de Californie, soit plus de 2.000 km, offrent un regard sur les dégâts causés par la surexploitation de ce fleuve.
Dans un autre registre, les photos émouvantes de John G. Morris, arrivé en France quelques semaines après le Débarquement avec un boîtier Rolleiflex et une quinzaine de pellicules noir et blanc, livrent une vision d’un pays qui revient à la vie malgré les ruines, les réfugiés ou les prisonniers allemands.
Au total, une vingtaine d’expositions sont présentées à La Gacilly, parmi lesquelles des photographies de Russell James, qui collabore avec des artistes natifs australiens pour le projet « Nomad Two Worlds », ou encore du Français Edouard Boubat, dont les clichés d’après-guerre finissent par appartenir à l’imaginaire collectif.
On peut aussi y découvrir le travail de Guillaume Herbaut sur les effets du réchauffement climatique autour de l’océan Arctique et ses conséquences sur les populations, ou encore celui de Floriane de Lassée qui, de l’Afrique de l’Est jusqu’au fin fond de l’Indonésie, photographie les marcheurs rencontrés au bord des routes portant sur leurs têtes bidons d’eau, fagots de bois ou récolte des champs.
Festival Photo « Peuples et nature », La Gacilly, jusqu’au 30 septembre.