Les Etats-Unis ont sanctionné début janvier dix responsables du régime, la principale agence nord-coréenne de renseignement (RGB) ainsi que deux entreprises liées au secteur militaire de la dictature communiste.
Un responsable du Trésor américain a indiqué mardi lors d’une audition à la Chambre des représentants que le régime devait s’attendre à une poursuite de la riposte américaine.
« Bien que son isolation croissante rende le ciblage de la Corée du Nord plus complexe, le Trésor a continué à utiliser son pouvoir de sanctions pour accentuer la pression », a déclaré Daniel Glaser, haut responsable du Trésor.
« Pour l’instant, la Corée du Nord continue à faire de la provocation et à mener des activités illicites, bien documentées. Tant que cela continuera, le Trésor continuera à déployer les outils à sa disposition pour augmenter le coût financier d’un tel comportement, et inciter le gouvernement nord-coréen à respecter ses obligations internationales », a ajouté Daniel Glaser.
Le représentant républicain Ed Royce, président de la commission des Affaires étrangères, a plaidé pour que Washington cible non seulement Pyongyang, mais aussi les organisations qui coopèrent avec la Corée du Nord.
« Nous devons cibler ces institutions financières, en Asie et au-delà, qui soutiennent ce régime brutal et dangereux », a dit Ed Royce.
L’objectif, a-t-il dit, est de priver les dirigeants et notamment la famille de Kim Jong-un de leur accès au système financier international.
« Il faut atteindre la famille qui dirige le pays », a dit le démocrate Eliot Engel.
Le département d’Etat a toutefois laissé la porte ouverte au dialogue.
« Nous restons ouverts à un échange lorsque ce sera possible, mais nous continuerons à faire pression tant que ce sera nécessaire », a déclaré Sung Kim, représentant spécial pour la Corée du Nord.