« Il faut faire en sorte que les chargeurs du Nord/Pas-de-Calais aient envie de passer par chez nous et qu’une grande partie de la marchandise qui transite aujourd’hui par d’autres ports, notamment du Benelux (Rotterdam, Anvers, ndlr), passe par le port de la région », a expliqué Stéphane Raison, président du directoire Dunkerque-Port, lors d’une conférence de presse.
Une ambition qui concerne d’abord le trafic de conteneurs, mais pas seulement. Pour augmenter le trafic du vrac – qui représente déjà 50% du trafic portuaire – le port compte sur Arcelor Mittal. Le groupe sidérurgique présent dans le Dunkerquois lance une exploitation de minerais de fer, de 18 millions de tonnes par an, dans l’Arctique canadien, le projet Baffinland.
Pour accueillir les plus gros porte-conteneurs du monde, d’une capacité de 18.000 EVP, le port poursuit l’allongement de ses quais.
Quelque 54 millions d’euros sont consacrés à l’aménagement des installations actuelles et à la création au port Ouest d’un quai d’un bon kilomètre de long.
Le port de Dunkerque veut également se positionner dans le domaine énergétique avec le GNL (gaz naturel liquéfié) et l’éolien offshore. Le terminal méthanier en construction sera livré fin 2015 et « on entre donc dans une nouvelle ère sur les vracs liquides avec le GNL », a affirmé Stéphane Raison.
Le port va investir 17 millions d’euros pour créer deux stations d’avitaillement de GNL pour un marché maritime mais aussi terrestre avec « la possibilité de livrer des industriels qui voudraient s’alimenter en GNL et des transporteurs routiers ».
Le directeur du port entend aussi jouer la carte du développement de l’éolien en mer. Un projet industriel, dont les détails devraient être dévoilés début 2015, existe pour la création à Dunkerque d’une usine de fabrication de mâts d’éoliennes offshore.
Dans son plan stratégique, le port de Dunkerque mise sur le développement de la logistique avec 400 has d’espace à commercialiser en cinq ans.
Les nouveaux investissements, aussi bien d’équipements des quais que d’amélioration des accès nautiques au port, démarreront en 2015.
Le port affiche déjà deux scénarios d’évolution de son trafic à l’horizon 2018, du plus prudent, à 51 millions de tonnes par an, au plus optimiste, à 57 millions de tonnes.
le trafic portuaire, qui a atteint 43 millions de tonnes de trafic cumulé en 2013, devrait avoisiner les 46 millions en 2014, selon M. Raison. Le bilan définitif sera présenté le 15 janvier.
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