Le caboteur, qui battait pavillon de Saint-Vincent-les-Grenadines, a été arraisonné sans violence en haute mer vers 01H00 dimanche, à 40 miles nautiques (70 km) des côtes martiniquaises, a raconté à l’AFP Gisèle Clément, la directrice des gardes-côtes pour les Antilles et la Guyane. Les cinq hommes présents à son bord, de nationalité grenadienne, ont été interpellés.
A l’avant, une cache a été découverte car elle était recouverte de « peinture fraîche », qui jurait avec le reste du bateau, a déclaré Mme Clément. Le bâtiment de 35 mètres, à la coque recouverte d’un bleu défraîchi, selon une vidéo des douanes, « faisait du transport de marchandises entre les îles des Caraïbes et en profitait pour faire du trafic », a-t-elle ajouté.
Le caboteur a été identifié grâce à une information émanant d’une « source internationale », selon la directrice des gardes-côtes. Il était surveillé depuis plusieurs jours par des avions de la marine nationale française et américains.
« Il a dû s’approvisionner sur une des îles de Saint-Vincent. Et il allait vers les îles du nord, sûrement Antigua ou les îles Vierge britanniques. Il pouvait même rentrer vers Saint-Martin », a estimé Gisèle Clément, très satisfaite de cette saisie de cocaïne destinée au « trafic inter-îles », quand les bateaux arraisonnés généralement sont plutôt « des voiliers à destination de l’Europe ».
Les saisies de cocaïne sont fréquentes au large des Antilles. En 2016, au moins 5,6 tonnes avaient saisies au total dans cette zone, contre au moins 8,3 tonnes en 2015. En décembre 2015, 2,4 tonnes de « blanche » ont été découvertes au large de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) sur un bateau parti de Colombie.