Les 408 immigrants étaient à bord d’une embarcation qui « était à la dérive depuis six jours » et qui se trouvait à 150 miles nautiques à l’est du port sicilien d’Augusta, a indiqué le Centre supérieur de recherche scientifique (CSIC) espagnol dans un communiqué, précisant qu’ils devaient être transportés dans la journée jusqu’à ce port.
« 194 personnes, ont été secourues hier par le Sarmiento de Gamboa », qui appartient au centre de recherche, a déclaré à l’AFP une porte-parole du CSIC. Parmi ces immigrants, tous syriens, figuraient 61 enfants, 54 femmes et 79 hommes auxquels des couvertures et de la nourriture ont été distribués, ajoute ce centre qui dépend du secrétariat d’Etat à la Recherche.
« Elles présentaient des symptômes de déshydratation » mais « désormais elles sont en parfaite santé », a déclaré la capitaine du bateau espagnol Maria Ángeles Campos, dans un entretien sonore diffusé par le CSIC.
Les autres ont été secourus par un avis des garde-côtes islandais en patrouille contre l’immigration clandestine, dans le cadre de l’opération européenne Triton menée par l’agence Frontex.
« Le Sarmiento de Gamboa doit arriver au port d’Augusta aux environs de 13H00 locale » (12H00 GMT), précise le CSIC.
Depuis l’été 2013, l’Italie est confrontée à des arrivées massives sur ses côtes, qui se sont encore accentuées avec la mise en place de l’opération de secours Mare Nostrum après deux naufrages dramatiques en octobre.
Mais la fin annoncée de Mare Nostrum, qui cède progressivement la place à Triton, une opération européenne de contrôle des frontières beaucoup plus limitée, n’a pas mis fin aux tentatives de traversée.
La Méditerranée est devenue « la route la plus mortelle du monde » en 2014, avec au moins 3.419 migrants qui ont perdu la vie en tentant de la traverser en quête d’un avenir meilleur, a annoncé mercredi le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR).
Depuis le début de l’année, ce sont plus de 207.000 migrants qui ont tenté de traverser la Méditerranée, un chiffre presque trois fois plus élevé que le précédent record de 2011 lorsque 70.000 migrants avaient fui leur pays lors du printemps arabe, selon le HCR. Près de 80% des départs s’effectuent depuis les côtes libyennes pour rejoindre l’Italie ou Malte.