Après un mois de « stop technique », le Piana, dernier né des navires de la compagnie, reprendra ses liaisons quotidiennes avec Bastia le 5 avril équipé de ce nouveau dispositif. « Si cette technologie est déjà utilisée dans d’autres domaines comme dans les usines d’incinération, c’est une première mondiale sur un navire », a assuré mercredi lors d’une conférence de presse Benoît Dehaye, directeur général de l’entreprise.
Le principe consiste à récupérer grâce à des filtres à particules le produit né de la réaction chimique entre le gaz d’échappement et la poudre de bicarbonate de sodium stockée dans des containers.
Testé pendant six mois sur un des quatre moteurs du navire, le dispositif pourrait en fonction des résultats obtenus s’étendre à son second navire, le Kalliste, en janvier 2020. A cette date tous les navires devront abaisser leur teneur en soufre à 0,5% contre 1,50% actuellement pour ceux transportant des passagers en Méditerranée et 3,5% pour les autres bateaux.
« Il y aura zéro fumée, 99% des particules fines et ultrafines seront éliminées », contrairement au système de scrubber (lavage à l’eau de mer, NDLR) choisi par d’autres compagnies, a assuré Christophe Seguinot, directeur technique. « Il subsistera du Co2 et de l’oxyde d’azote », a-t-il toutefois ajouté.
A Marseille, selon Atmosud, organisme régional de surveillance , le trafic maritime serait responsable de 38% des émissions de dioxyde d’azote (NO2) et de 15% des particules fines.
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