« Nous avons décidé de soumettre la DSP (délégation de service public, ndlr) au vote de l’assemblée (régionale) à la suite d’un débat d’orientation budgétaire le 19 décembre », a déclaré Daniel Percheron (PS) à l’issue d’un conseil portuaire, à un correspondant de l’AFP.
« A partir du moment où l’Etat confirme, à travers l’intervention structurée de M. Le Préfet, qu’il sera largement à nos côtés, à partir du moment où le maire de Boulogne, de Calais et le président de la communauté d’agglomération précisent qu’ils ont décidé de prendre leur part dans ce grand chantier, beaucoup des incertitudes ont été levées », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le vote de la délégation de service public (DSP), nécessaire pour désigner un nouveau concessionnaire pour les ports de Calais et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), avait été ajourné, entraînant de fait un report de la mise en oeuvre du projet Calais-Port 2015.
Cette décision, prise en raison des craintes pesant sur le financement du projet, avait provoqué l’inquiétude des élus locaux, des syndicats et de la population. Lundi matin, environ 300 manifestants s’étaient retrouvés devant la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Opale, à Calais.
« Etant persuadé que les 50 millions d’euros manquant peuvent être récupérés à travers le privé, l’Etat ou la région en faisant des efforts, je suis allée au bout de ma démarche car c’est le projet essentiel et unique qu’il est important de développer », a déclaré la sénatrice-maire de Calais, Natacha Bouchart (UMP).
« La ville de Calais a pris ses responsabilités et a montré qu’elle était en capacité aussi d’accompagner le projet s’il était bloqué », a-t-elle ajouté.
Calais est le premier port français de passagers (10,4 millions en 2013) et le premier port continental pour le trafic maritime transmanche de marchandises (41 millions de tonnes de fret en 2013).
« Calais port 2015 », lancé en 2003 et qui représente 600 à 650 millions d’euros rien que pour le port de Calais, prévoit pour ce dernier la réalisation d’un nouveau bassin de 110 ha en eau profonde, de nouveaux postes à quai et de nouveaux terre-pleins au nord des installations portuaires existantes,
Le projet prévoit également la modernisation du port de Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche français (35.000 tonnes) et premier centre européen de transformation des produits de la mer (380.000 tonnes), indique la région sur son site.
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