Parmi les personnalités pressenties figurent l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et l’ex-PDG d’Orange Stéphane Richard, nommés en début de semaine dernière au conseil de surveillance du GPMM aux côtés de Laurence Borie Bancel, déjà à la tête de la Compagnie nationale du Rhône (CNR).
« On demande un plan d’urgence maintenant », a déclaré lors d’une conférence de presse Christophe Claret, secrétaire général CGT des ouvriers dockers du Golfe de Fos.
« Sans investissements, le port ne bougera pas et à côté, les grands ports européens ne dorment pas », a-t-il poursuivi, en évoquant la concurrence avec les ports italiens de Gêne et Trieste ou le port espagnol de Barcelone.
M. Claret a dénoncé « des infrastructures qui sont restées les mêmes » malgré la croissance des activités ces dernières années et réclame notamment un doublement des voies à la sortie du port, de nouveaux entrepôts logistiques et le développement des infrastructures ferroviaires et fluviales.
La CGT des ouvriers dockers du Golfe de Fos a rassemblé ces demandes dans un document qu’elle compte diffuser aux acteurs politiques et économiques locaux, ainsi qu’au futur président du port.
« Soit notre projet est repris et on développe les bassins ouest du port, soit on va se fâcher », prévient M. Claret.
Le port de Marseille-Fos est l’un des plus importants en France, avec un chiffre d’affaires de 162 millions d’euros en 2021. Il est séparé en deux bassins, est et ouest, le premier se situant à Marseille sur 400 hectares tandis que le deuxième recouvre 10.000 hectares situés à Fos-sur-Mer et sur les communes alentours.
Le bassin ouest, qui permet d’accueillir de plus gros navires, en particulier pour l’industrie et la logistique, gère selon la CGT 90% des marchandises chargées et déchargées et 80% des conteneurs en transit.
Le port a lancé en 2020 un projet stratégique avec 350 millions d’euros d’investissements jusqu’en 2024, avec pour principaux axes la « redynamisation industrielle » et la « transition énergétique ».
Le président de la République Emmanuel Macron avait appelé en septembre 2021 à des « investissements massifs » afin de le transformer en « un grand port fluvio-maritime allant de Marseille à Lyon ».
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