Le chiffre d’affaires du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) a bondi de 16%, pour s’établir à 190 millions d’euros, avec un tonnage global de 77 millions de tonnes (Mt), presque à ses niveaux d’avant-pandémie (79 Mt en 2019), a détaillé le président du directoire Hervé Martel lors d’une conférence de presse.
Le port a battu plusieurs de ses records historiques, dont pour la deuxième année consécutive celui du nombre de conteneurs traités, avec 1,53 million EVP (NDLR: équivalent vingt pieds), soit +3%. Un chiffre toutefois loin des volumes des grands ports du nord de l’Europe comme Rotterdam (Pays-Bas) qui a franchi le cap des 15 millions EVP en 2021.
Ce sont surtout les « vracs liquides » qui ont augmenté, en hausse de 5%, notamment sous l’effet des importations record de 8,5 Mt de gaz naturel liquéfié (GNL) face à la crise énergétique aggravée par l’invasion russe de l’Ukraine.
Le trafic passagers a quasiment recouvré ses niveaux pré-pandémie, à 3 millions, poussé notamment par la reprise du trafic des ferries vers l’Algérie après la levée des restrictions sanitaires. Côté croisières, le port a enregistré 573 escales, dont 74 de navires propulsés au GNL, donc moins polluants, nouveau record.
Ombre au tableau, les vracs solides sont en baisse de 3%, en raison surtout de la sidérurgie, avec notamment l’arrêt d’un haut-fourneau à l’usine ArcelorMittal de Fos-sur-Mer.
« Hormis la sidérurgie, tout va globalement assez bien, au moins aussi bien qu’en 2019 », s’est réjoui M. Martel, soulignant que le port avait réalisé en 2022 l’intégralité de son programme de 60 millions d’euros d’investissements (25 millions d’infrastructures et 35 millions pour le développement) et en prévoyait 80 millions pour 2023.
Pour le transport vers et hors du port, la part du fret routier reste pour la quatrième année de suite sous les 80%, le ferroviaire atteignant 16% (+0,4%). Mais le fluvial passe sous la barre des 5% (5,3% en 2021).
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