Une règlementation en vigueur depuis 2010 renforce les exigences en matière d’émissions liées au transport maritime, et notamment la teneur en soufre du fioul, a rappelé lors d’une conférence de presse la directrice générale du Grand port maritime de Marseille (GPMM) Christine Cabau-Woehrel.
« Il y a plusieurs polluants provenant de l’activité du port. Il y a notamment le soufre des combustibles. La question n’est pas réglée mais il y a une prise de conscience, comme le démontre cette baisse de 40% », a ajouté M. Dominique Robin, directeur de l’association agréée par l’État Air Paca, partenaire du port depuis 2004.
« Mais il y a aussi les particules en suspension, qui ont un impact plus important sur la santé. Il y a l’ambition de réduire ces émissions à l’échelle de la Méditerranée. Mais c’est aussi un polluant sur lequel on aura à agir au niveau de la ville, pour les riverains », a précisé M. Robin, dont l’association surveille la qualité de l’air de la région.
Pour lutter contre la pollution, le GPMM a notamment mis en place un système de branchement électrique pour les ferries, qui permet aux navires d’être alimentés lorsqu’ils sont à quai sans faire fonctionner leurs moteurs auxiliaires au fioul. Ce système est en fonctionnement depuis le début de l’année sur le port pour tous les navires de La Méridionale.
Le port a également annoncé que pour la saison 2017, trois à cinq navires de l’armateur MSC seront équipés de scrubbers fixes, des filtres à fumées intégrés aux bateaux. 15% de la flotte totale de croisières au monde (plus de 300) en est munie aujourd’hui, avec un objectif de 50% dans cinq ans. Le port étudie également la pertinence de ce type de filtres mobiles, avec des résultats attendus à l’automne 2017.
« Nous on étudie toutes les options possibles, mais ce sont les armateurs qui décident des mesures qu’ils prennent. Notre mission est de répondre aux solutions techniques qu’ils choisissent », a précisé Mme Cabau-Woehrel.