Vers 02H30 GMT, le titre du groupe flambait de 22,90% à 47,50 dollars hongkongais à la Bourse de Hong Kong, après s’être envolé un peu plus tôt de 25%, dans un marché en hausse de 1,29%.
Hutchison Ports PPC, filiale du géant hongkongais, gère depuis 1997 le port de Cristobal, du côté Atlantique du canal, et celui de Balboa, du côté Pacifique.
Alors que Donald Trump menace de « reprendre » le canal au motif qu’il est, selon lui, exploité par la Chine, son administration a également considéré comme une « menace » le fait qu’une entreprise liée à la Chine (sans faire de distinction entre le territoire de Hong Kong et la Chine continentale) exploite des ports aux abords du canal.
Finalement, CK Hutchison a cédé les deux ports à un consortium américain mené par la société d’investissements BlackRock, qui a prévu de débourser près de 19 milliards de dollars, en incluant une dette nette de 5 milliards de dollars.
En vertu de l’accord de principe, le consortium doit mettre la main sur 90% de Hutchison Ports PPC ainsi que sur 80% d’une filiale détenant et opérant 43 ports dans vingt-trois autres pays.
« Cet accord éliminera pour CK Hutchison l’incertitude commerciale (liée aux ports du Panama) » et lui apporte des ressources « pour rechercher de nouvelles opportunités de fusions et acquisitions », a commenté Denise Wong, analyse de Bloomberg Intelligence.
« Le groupe est désormais bien placé pour reconstituer son portefeuille avec des actifs moins sujets aux tensions géopolitiques, compte tenu d’une activité mondiale diversifiée avec une solide expertise couvrant la vente au détail, les télécommunications ou encore les services publics », insiste-t-elle.
« Le produit de la vente équivaut peu ou prou à la capitalisation boursière de CK Hutchison (…) Bien que la direction n’ait pas encore donné d’indication sur la manière dont ces fonds seront utilisés, ce capital pourrait être orienté vers le segment des infrastructures », abonde Karl Chan, de JP Morgan, cité par Bloomberg.
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