« Arrêtez de voler nos salaires, nos pensions et nos droits », clamait la banderole derrière laquelle se sont rangés les protestataires avant de défiler en direction du ministère des Finances, à l’appel de la Fédération des syndicats des transports (Fectrans).
Le Portugal a connu ces dix derniers jours des grèves dans les chemins de fer et dans les services de bus urbains, ainsi que dans le métro et les transports fluviaux de Lisbonne.
Vendredi, ce sont les fonctionnaires qui ont fait grève à leur tour. Le mouvement a été largement suivi, d’après les estimations des syndicats, perturbant le fonctionnement de nombreux services publics, notamment les hôpitaux, les écoles et les tribunaux.
La mobilisation des syndicats est leur réponse au projet de budget pour 2014 présenté à la mi-octobre par le gouvernement de centre droit, marqué par des coupes sévères dans les salaires et les retraites des fonctionnaires et des employés des entreprises publiques.
« Ils m’ont déjà coupé environ 20% de mon salaire net, qui n’est plus qu’à 900 euros, et maintenant ils veulent m’enlever encore 7 ou 8% », a protesté Carlos Félix, chauffeur de bus à Lisbonne depuis une vingtaine d’années, qui manifestait samedi après avoir fait grève jeudi.
« On sait que c’est difficile de faire reculer le gouvernement, mais il faut résister », a ajouté cet homme de 50 ans.
En échange d’un prêt de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, le Portugal s’est engagé à mettre en oeuvre un exigeant programme de rigueur budgétaire et de réformes économiques sur trois ans.