Cet incident, localisé à environ 60 miles nautiques de la ville de Fujaïrah, intervient cinq jours après l’attaque d’un pétrolier au large d’Oman qui a fait deux morts, imputée à l’Iran par plusieurs puissances occidentales dont les Etats-Unis.
L’UKMTO, qui dépend de la marine britannique, a recommandé aux navires transitant dans la zone de faire preuve d’une « extrême prudence ».
Le navire attaqué jeudi dernier est arrivé lundi soir dans la zone d’ancrage offshore de Fujaïrah, l’un des sept émirats de la fédération des Emirats, pays du Golfe voisin d’Oman.
Les autorités iraniennes ont démenti tout lien avec l’attaque ayant visé jeudi ce pétrolier géré par la société d’un milliardaire israélien, Eyal Ofer, et cible selon les Etats-Unis de « drones explosifs ».
L’attaque, qui n’a pas été revendiquée, a coûté la vie à un Britannique employé par la société de sécurité Ambrey, et à un membre d’équipage roumain, selon l’armateur Zodiac Maritime.
Washington, Londres et Bucarest ont aussi accusé l’Iran. Lundi, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a promis une « réponse collective » contre l’Iran, accusé de « continuer d’agir de manière terriblement irresponsable ».
L’Iran a lui prévenu lundi qu’il riposterait à tout « aventurisme » après les menaces de représailles d’Israël et des Etats-Unis.
Le Golfe a connu ces dernières années plusieurs attaques de navires attribuées à la République islamique d’Iran, régulièrement accusée de menacer la liberté de navigation.
Pays riverains du Golfe, les Emirats et l’Iran maintiennent des relations diplomatiques mais se trouvent traditionnellement dans des camps opposés concernant les enjeux régionaux, notamment les relations avec Israël, avec lequel les Emirats ont normalisé les liens en 2020.