« La première étape de ces exercices suprises s’est en effet déroulée en suivant un très haut niveau », s’est félicité M. Poutine, lors d’une rencontre avec son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou.
Les exercices qui ont été annoncés la semaine dernière et qui interviennent en pleine visite en Russie du ministre chinois de la Défense Li Shangfu, impliquent plus de 25.000 militaires, 167 navires et bateaux, parmi lesquels 12 sous-marins, ainsi que 89 avions et hélicoptères, a précisé de son côté M. Choïgou lors de cette rencontre.
Selon lui, les forces russes participant aux manoeuvres se sont notamment entraînées, lors de la première étape, à détecter des sous-marins ennemis aux abords du golfe de Pierre le Grand (dans la mer du Japon) et du golfe Avatchinski, au sud-est de la péninsule du Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe.
La deuxième étape, en cours actuellement, comprend des manoeuvres visant à vérifier les capacités des sous-marins stratégiques et leur aptitude à utiliser des armes, notamment pour la défense anti-aérienne, dans la mer d’Okhotsk, située entre la Russie et le Japon dans le Pacifique, a indiqué le ministre.
La troisième et dernière étape commencera mardi. Il s’agira d’exercices de tirs de missiles censés détruire des sous-marins et des navires ennemis et de tirs d’artillerie contre des cibles aériennes et marines, selon la même source.
« Nous avons à ce jour des priorités claires dans le recours à nos forces armées, il s’agit avant tout du volet ukrainien et de tout ce qui est lié à la défense de notre peuple dans le Donbass », dans l’Est ukrainien, a déclaré Vladimir Poutine.
« Mais personne n’a annulé les tâches liées au développement de la flotte, y compris dans le Pacifique », a-t-il ajouté.
Le ministre chinois de la Défense Li Shangfu, qui a été reçu dimanche par Vladimir Poutine au Kremlin, a loué des liens très forts entre Moscou et Pékin « qui dépassent les alliances militaro-politiques de l’époque de la Guerre froide ».