La CGT motive notamment cette décision par la teneur du décret en préparation au ministère des Transports concernant les règles sociales appliquées aux travailleurs étrangers dans le secteur maritime.
Selon M. Alpozzo, « ce décret préserve les intérêts des armateurs, contrairement aux engagement du ministre » Frédéric Cuvillier, organise la « libéralisation » du secteur et constitue du « dumping social au détriment de nos emplois ».
Le syndicat majoritaire estime que le nouveau texte fait le jeu de la compagnie privée Corsica Ferries, concurrente de la SNCM et de la Méridionale, qui fait appel à des équipages internationaux.
La CGT proteste également contre un rapport publié par la Collectivité de Corse et « une nouvelle délibération du président socialiste du Conseil exécutif » concernant les obligations de service public dans le secteur, qui « remettent en cause tout le service public de continuité territoriale (…) en faveur de Corsica Ferries et du modèle Low Cost », peut-on lire dans le préavis de grève, dont l’AFP a obtenu une copie.
La SNCM se trouve actuellement en pleine tourmente, confrontée à des problèmes de trésorerie et d’actionnariat, et condamnée au niveau européen à rembourser à l’Etat ou aux collectivités 440 millions d’aides liées à sa privatisation en 2005 et à la délégation de service public (DSP) de desserte de la Corse entre 2007 et 2013.
En 2012, la compagnie maritime, qui compte environ 2.600 salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de quelque 300 millions d’euros pour 14 millions de pertes. Elle a remporté en septembre avec la Méridionale l’appel d’offre de la DSP entre la Corse et le continent pour la période 2014-2023.
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