Selon Sea Shepherd, les cétacés sont « tués par les chalutiers pélagiques pêchant en boeuf (filet traîné par deux chalutiers) mais aussi par les grands chalutiers industriels à grande ouverture verticale », qui pêchent principalement le bar.
L’observatoire Pelagis, rattaché à l’Université de la Rochelle et au CNRS, avait relevé en 2017 près de 800 dauphins échoués sur la côte atlantique française en février-mars, un record, pour un total de 4.000 cétacés morts en mer. Près de 90% des carcasses ont été examinées et plus des trois-quarts présentaient des traces de capture par des engins de pêche, sans qu’il soit possible de préciser de quel type d’engin il s’agit, précise Pelagis.
Sea Shepherd, dont les navires vont patrouiller au large des côtes pendant environ un mois, réclame l’interdiction de « la pêche au chalut sur les zones de frayères du bar », la mise en place d' »une meilleure surveillance des pêcheries et empêcher concrètement la vente de poissons juvéniles », la désignation d’un organisme « pour recevoir les données liées aux captures de dauphins par les engins de pêche ». Elle appelle parallèlement le grand public à « manger moins de poisson », à « boycotter systématiquement les poissons de petite taille », à « boycotter les poissons issus de la pêche au chalut et s’en tenir exclusivement aux poissons pêchés à la ligne ».
Sea Shepherd, qui milite pour la protection des océans, mène campagne depuis des années contre la chasse traditionnelle à la baleine dans les îles Féroé. Il s’agit d’une méthode de chasse ancestrale qui consiste à entraîner les cétacés vers une baie ou un fjord pour les y tuer au moyen de longs couteaux, au cours de laquelle sont aussi tués des dauphins pilotes. Elle s’oppose aussi à la chasse à la baleine et au dauphin menée par le Japon.