Taiping est l’île principale de l’archipel des Spratleys, revendiqué notamment pour tout ou partie par la Chine, le Vietnam, les Philippines, la Malaisie et Brunei.
Taiping est revendiquée et administrée par Taïwan, laquelle vit un destin séparé de celui de la Chine depuis 1949, lorsque les nationalistes s’y étaient enfuis après avoir perdu la guerre civile face aux communistes.
« L’île de Taiping fait partie intégrante du territoire de la République de Chine », a déclaré mercredi Charles Chen, porte-parole de la présidence taïwanaise, utilisant le nom officiel de Taïwan.
Il s’agit de rendre visite au personnel qui y est déployé, avant les vacances du Nouvel An chinois, début février, a-t-il ajouté.
La dernière visite à Taiping d’un président taïwanais était celle de Chen Shui-bian en 2008.
M. Ma, qui mène une politique de rapprochement avec la Chine, a perdu l’élection présidentielle du 16 janvier et devra céder la place dans moins de quatre mois à Tsai Ing-wen, du Parti démocratique progressiste (PDP), beaucoup plus méfiant envers Pékin.
Mme Tsai a été invitée par la présidence à participer à la visite mais le PDP n’a pas donné suite.
Taïwan renforce sa présence à Taiping, dont elle a agrandi l’année dernière la piste d’atterrissage et une digue.
Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et a construit des îles artificielles, avec des pistes pouvant potentiellement accueillir des avions militaires.
Les Philippines et le Vietnam en particulier accusent la Chine d’avoir un comportement de plus en plus agressif dans la région.
La Chine considère aussi Taïwan comme une partie intégrante de son territoire qu’elle peut récupérer par la force le cas échéant.