« Nous allons créer un bataillon temporaire de reconstruction, doté de plusieurs compagnies de génie, d’infanterie, de commandement et de logistique, soit entre 350 et 400 soldats qui vont s’installer à Mayotte, en plus des 1.100 militaires déjà mobilisés en ce moment », affirme le ministre dans un entretien au Figaro.
Avec leurs moyens lourds par exemple, « les missions du génie rétabliront les réseaux d’eau et d’électricité ou les infrastructures routières au service de la population », a-t-il détaillé.
Ce bataillon « restera sur place autant qu’il le faudra » et sera pour partie ouvert à des volontaires d’autres unités: « de nombreux soldats d’origine mahoraise ont manifesté le souhait d’être utiles pour leur archipel d’origine (…) nous allons leur permettre de revenir à Mayotte pour cette mission », ce qui n’est pas usuel dans les armées.
Les militaires stationnés dans l’archipel continueront par ailleurs leurs missions de lutte contre l’immigration illégale et seront dotés pour cela de « nouvelles capacités radar », selon le ministre.
Sébastien Lecornu veut par ailleurs renforcer la présence militaire à Mayotte « de manière pérenne », notamment avec des moyens de génie « à demeure ».
Les effectifs de la Légion étrangère sur place doivent ainsi passer au premier semestre de 350 à 400 soldats.
Selon le ministre des Outre-mer Manuel Valls, le coût de la reconstruction à Mayotte, département le plus pauvre de France, sera « sans doute au-dessus du milliard » d’euros.