« La France essaiera de faire aboutir le concept de la boussole stratégique et de préparer collectivement l’Union européenne au nouvel environnement géostratégique (…) », a assuré Jean-Yves Le Drian à l’issue d’un entretien avec son homologue grec Nikos Dendias.
Il a souligné que « les tentatives de déstabilisation dans notre voisinage se font de plus en plus nombreuses et de plus en plus répétées ».
« L’enjeu de cette boussole stratégique c’est de faire en sorte que l’UE se donne les moyens de sa souveraineté et dans ce concept, la Grèce est un pays-clé pour la défense de nos intérêts et la mise en ouvre de la souveraineté européenne », a-t-il dit.
La France et la Grèce, tous les deux membres de l’UE et de l’Otan, ont renforcé ces derniers mois « leur partenariat stratégique ».
Fin septembre, les deux pays ont signé à Paris un accord stratégique prévoyant une clause d’assistance mutuelle par « tous les moyens appropriés » si les deux pays « constatent conjointement qu’une agression armée survient contre le territoire » de l’un des deux.
Dans le cadre de cet accord, la France vendra à la Grèce trois frégates alors qu’Athènes a déjà annoncé son intention d’acquérir six chasseurs français Rafale supplémentaires, en plus d’un précédent contrat de 2,5 milliards d’euros, signé en janvier, pour 12 Rafale d’occasion et six neufs.
Pour Athènes cet accord répond « aux besoins » de la Grèce et renforce son programme d’armement pour contrer les provocations turques dans l’est de la Méditerranée, contre lesquelles la France est un des rares pays de l’UE à avoir protesté publiquement ces dernières années.
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