Luis Ratti, un homme d’affaires qui se présente comme anti-chaviste mais est farouchement opposé à l’opposition traditionnelle, a déclaré avoir déposé un recours devant le Tribunal suprême de Justice du Venezuela (TSJ) « pour demander l’annulation » de la candidature de la Plateforme de l’Unité démocratique (MUD), coalition de l’opposition qui rassemble une trentaine de partis.
Il avait déjà été accusé par la coalition d’avoir tenté de saboter sa primaire.
Cette démarche intervient au moment où l’autorité électorale vénézuélienne (CNE) doit confirmer quels partis sont autorisés à participer aux élections.
« Ce n’est pas un parti politique. Ces élections doivent être plurielles (…) et chaque formation politique légitime, chaque formation politique qualifiée doit pouvoir désigner ses candidats qualifiés », a-t-il déclaré contestant la légalité de la coalition, dans une vidéo publiée sur le réseau social X.
La coalition de l’opposition est engagée dans une course contre la montre pour trouver un candidat pour remplacer María Corina Machado, largement élue lors des primaires, mais déclarée depuis inéligible par la justice.
M. Ratti affirme qu’il sera candidat sous la bannière Vente Venezuela (Allez Venezuela), le parti de Mme Machado.
Manuel Rosales, gouverneur de l’Etat de Zulia (ouest), qui fût candidat à la présidentielle de 2006, est vu comme l’un des remplaçants possibles de Mme Machado pour rassembler l’opposition, mais n’est pas son allié le plus proche.
Le parti du président vénézuelien Nicolas Maduro, héritier de Hugo Chavez, devrait officialiser samedi sa candidature à un troisième mandat pour la présidentielle de juillet.