Après 33 heures de blocage, le port de plaisance et le port de commerce de Gustavia ont été rouvert mardi en début d’après-midi après un accord entre les 33 pêcheurs professionnels de l’île et la Collectivité territoriale.
Le président du Comité des pêches de Saint-Barthélemy, Jordan Laplace, a déclaré à l’AFP que le collectif avait validé la proposition de la Collectivité en raison notamment « des modifications comme des délais plus courts pour arriver à un euro le litre ». « On estime avoir atteint notre objectif », a-t-il ajouté.
Dès mercredi, les pêcheurs vont bénéficier d’un tarif de 1,13 euro pour un litre d’essence, contre 1,68 euro à la pompe, soit une réduction de 30 centimes puisqu’ils bénéficiaient déjà d’une ristourne et payaient 1,43 euro le litre depuis le mois de septembre.
Pour arriver à ce montant, la Collectivité territoriale a accepté de se priver de sa marge commerciale de 13 centimes et la Sara, unique fournisseur de carburant dans les Antilles françaises, a annoncé une diminution du tarif de 17 centimes.
De plus, la Collectivité s’est engagée à baisser ce tarif à un euro en janvier 2023. « Nous allons travailler avec le Comité territorial des pêches pour trouver la bonne formule, par le biais d’aides ou de subventions, et ainsi permettre aux secteur de la pêche de garder sa compétitivité », a déclaré à l’AFP le président Xavier Lédée.
La consommation annuelle des pêcheurs de Saint-Barthélemy a été évaluée par le Comité des pêches à 700.000 litres d’essence. Par conséquent, une réduction supplémentaire de 13 centimes représentera une somme d’environ 91.000 euros qui devra être compensée par des aides financières de l’Etat ou des subventions de la Collectivité territoriale.