« Faute de pouvoir assurer un salaire aux équipages, les navires risquent fort de rester à quai dans les jours à venir », affectant ainsi toute la filière régionale, préviennent les pêcheurs des Hauts-de-France dans un communiqué, au lendemain d’un cri d’alerte similaire lancé par les comités des pêches de Bretagne.
« La part du gasoil atteint à présent 40% du chiffre d’affaires du bateau », soulignent-il, calculant que « les plus gros chalutiers vont subir une augmentation de la charge annuelle de carburant de plus de 100.000 euros si rien n’est fait ».
Rappelant qu’ils ont déjà subi la crise sanitaire et le Brexit, « dont les effets se font toujours ressentir » sur les trésoreries des entreprises de pêche, ils demandent des « mesures fortes et rapides » aux pouvoirs publics.
Dans une lettre adressée jeudi au Premier ministre Jean Castex, Xavier Bertrand avait également demandé des mesures en urgence pour soutenir la filière halieutique. Abritant le premier port de pêche français, Boulogne-sur-Mer, la région concentre 6.500 emplois directs liés à cette filière, rappelle-t-il.
Jeudi, des organisations de transporteurs routiers avaient eux aussi appelé les pouvoirs publics à prendre des mesures d’urgence pour les soutenir face à la flambée des prix du gazole et du gaz naturel.
Alimentée par la reprise économique mondiale et une offre limitée des grands pays producteurs de pétrole, la hausse des prix des carburants a été exacerbée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.