Faisant valoir que plusieurs dizaines d’actions de ce type avaient eu lieu en Europe depuis la fin 2023, la cheffe des services de sécurité intérieure (PST) a noté qu’aucun cas prouvé n’avait à ce stade été relevé dans le royaume scandinave.
« PST estime cependant probable que les services de renseignement russes tenteront de mener des actions de sabotage contre des cibles en Norvège en 2025 », a dit Beate Gangås lors de la présentation de l’évaluation annuelle des menaces visant le pays.
« L’objectif d’éventuelles actions serait d’empêcher nos livraisons à l’Ukraine ou d’influencer dans le sens négatif l’opinion publique au sujet de l’aide à l’Ukraine », a-t-elle dit.
La Norvège, pays membre de l’Otan, partage avec la Russie une frontière terrestre de 198 km dans l’Arctique ainsi qu’une frontière maritime en mer de Barents.
Les relations entre les deux pays se sont nettement dégradées depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
« Pour ce qui est des acteurs étatiques, nous nous attendons à ce que la Russie demeure la principale menace pour la sécurité en Norvège », a précisé Mme Gangås.
Contactée par l’AFP, l’ambassade de Russie à Oslo n’a pas immédiatement réagi.
Les autorités norvégiennes ont prévu de consacrer 135 milliards de couronnes (11,5 milliards d’euros) à l’aide civile et militaire à l’Ukraine sur la période 2023-2030.
Depuis le début de la guerre en 2022, le pays scandinave a supplanté la Russie et est devenue le premier fournisseur de gaz naturel de l’Europe.
« Les infrastructures énergétiques norvégiennes pourraient également être une cible de sabotage dans l’année à venir », écrit PST dans son rapport.
Les services norvégiens font aussi état d’un risque d’espionnage « significatif » émanant de la Chine, qui « devrait s’amplifier à terme », mais aussi en provenance d’Iran et de Corée du Nord.