Le prononcé de la sentence est attendu à la fin de la journée après le réquisitoire et la plaidoirie. Il aurait dû intervenir le 14 septembre mais avait été reporté suite au malaise d’un juré.
« Majoritairement, les jugements en appel ne débouchent pas sur des réductions de peine », a expliqué à l’AFP l’avocate pénaliste Mette Grith Strage.
Selon elle, il pourrait être condamné à une peine alternative à la perpétuité, une mesure de rétention qui permet de garder un détenu en cellule tant qu’il est jugé dangereux, en moyenne 15 à 16 ans.
Peter Madsen, 47 ans, a été condamné en avril en première instance à la réclusion à perpétuité. Sans avoir jamais reconnu l’intention homicide et les sévices, il n’a pas fait appel du verdict de culpabilité, mais uniquement de la durée de la peine qu’il juge excessive.
De fait au Danemark, rares sont les condamnés à la prison à vie pour un seul homicide. Les dix dernières années, trois personnes ont été condamnées à la perpétuité dans ces circonstances.
La perpétuité réelle n’existe pas au Danemark. Les condamnés effectuent en moyenne 16 ans de prison.
Mais pour le parquet, la préméditation et la nature des violences reprochées à Peter Madsen justifient son enfermement à vie.
Le 10 août 2017, l’inventeur avait embarqué dans son submersible artisanal Kim Wall, 30 ans, qui projetait d’écrire un reportage sur ses désirs de conquête du ciel et des fonds marins.
Portée disparue dans la nuit par son compagnon, qui a assisté au début du procès en appel, son corps avait ensuite été retrouvé en mer, démembré.