La plainte déposée par le syndicat local, radié en mars 2012 par le bureau national de la CFDT, visait également le journal Nord-Littoral pour deux articles publiés, les 10 et 16 janvier 2012, reprenant des propos de François Chérèque.
L’avocate des responsables du syndicat Maritime Nord a demandé 45.000 euros (15.000 euros pour chaque partie civile) payés solidairement par le journal et M. Chérèque, ainsi que l’insertion du jugement dans deux journaux régionaux et un journal national.
« J’ai pu constater la faiblesse des arguments en face. J’espère que justice va être rendue et que ces gens qui ont calomnié vont être condamnés », a déclaré après l’audience Didier Cappelle, ancien secrétaire général de la CFDT Maritime Nord.
« Je pense que c’est une affaire qui est un peu ridicule. Ces gens-là ont peut-être plus intérêt à se faire oublier qu’à assigner quelqu’un qui a pris une position de défense de son syndicat », a réagi l’avocat de François Chérèque, Me Henri Leclerc, qui a notamment plaidé la bonne foi et demandé la relaxe de son client.
Me Emmanuel Riglaire, avocat du journal Nord-Littoral, a rappelé les grands principes de la liberté de la presse tout en expliquant que dans les articles incriminés, c’était à chaque fois le syndicat dans son ensemble qui était visé et que les plaignants ne pouvaient être identifiés.
De son côté le représentant du parquet s’en est remis « à la sagesse du tribunal ».
Le syndicat Maritime Nord est majoritairement constitué de salariés de l’ex-compagnie de ferries SeaFrance.
La CFDT avait désavoué la CFDT maritime Nord rebaptisée depuis syndicat maritime Nord, avec laquelle elle disait être en désaccord de longue date, peu avant la liquidation de SeaFrance, prononcée le 9 janvier 2012. Elle lui reprochait notamment de n’avoir pas exploré toutes les pistes pour éviter le naufrage de cette filiale de la SNCF.
Treize anciens salariés de SeaFrance ont été mis en examen dans le cadre d’une affaire de fraudes présumées sur des ventes d’alcool et de nourriture à bord des ferries.