« Partout en France, en ce qui concerne le choix éolien, les questions se précisent. Les citoyens s’organisent afin de réclamer plus de transparence dans les procédures. Les oppositions s’affirment », exposent les signataires de cet appel commun, les sections locales de La France Insoumise, du Modem, du Mouvement des Citoyens, du Nouveau Centre, des Républicains, de l’Union des Centristes et des Ecologistes.
Selon eux, les citoyens du Dunkerquois sont « nombreux à refuser, à juste titre, d’être écartés d’une décision qui va conditionner leur avenir et celui du territoire. »
« Cette position est légitime. Elle implique une obligation démocratique », disent-ils, « soucieux de l’intérêt général », et considérant qu' »au-delà de nos différences, un référendum sur le périmètre communautaire s’impose ».
Ils soulignent notamment que ces éoliennes se situeront « sur un lieu de mémoire emblématique de notre histoire, celui de l’opération Dynamo où des milliers de soldats, principalement français et britanniques, ont péri. »
En juin 2019, le groupement EDF renouvelables, Innogy et Enbridge, a remporté l’appel d’offre pour la construction et l’exploitation de ce parc, qui sera situé en zone Natura 2000.
Le parc, de 50 km2 maximum et situé à 10 km des côtes, devrait être composé de 46 éoliennes, hautes de 225 à 300 mètres de haut, pour 600 MW de capacité. Sa mise en service est prévue en 2027, pour une durée d’exploitation de 30 ans.
La production annuelle attendue correspond aux besoins de près d’un million d’habitants, avec un prix de référence pour les 20 premières années de 44 euros/MWh.
« Le parc éolien à Dunkerque est dans une optique d’énergies renouvelables dont nous avons besoin mais il ne pourra se faire qu’avec une consultation notamment citoyenne comme toute consultation qui devrait se faire sur des projets, notamment dans les Hauts-de-France », a déclaré à l’AFP Karima Delli, députée européenne EELV, tête de liste de l’union de la gauche et des écologistes aux élections régionales.
En septembre 2019, la commission nationale du débat public a décidé d’organiser un débat public, qui s’est déroulé du 14 septembre au 20 décembre 2020, avec, notamment, neuf réunions publiques, ayant regroupé 534 participants présents physiquement et 603 par voie numérique.
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