Le secrétaire d’Etat John Kerry est l’hôte lundi et mardi d’un sommet réunissant 80 gouvernements, des experts et des industriels, afin que la communauté internationale se dote d’une stratégie pour sauver les océans, menacés par le réchauffement climatique, la pollution et la surexploitation des réserves de pêche.
« Nous savons tous à quel point notre planète peut être fragile », a dit le président Obama dans un message vidéo.
« La hausse des niveaux de dioxyde de carbone provoque une acidification des océans. La pollution met en péril la vie marine. La surpêche menace toutes les espèces et les populations qui en dépendent pour leur alimentation et moyens de subsistance », a égrené le président.
Il a annoncé aussi avoir demandé à son gouvernement de « bâtir une stratégie nationale pour combattre la pêche pirate ». Aujourd’hui, 20% des réserves de poissons sont pêchées illégalement, soit 26 millions de tonnes par an, accélérant la disparition de certaines espèces, selon la fondation écologiste américaine The Pew Charitable Trusts.
Le président Obama doit aussi annoncer un plan de protection d’aires marines dans les eaux territoriales américaines, autour des îles Howland, dans le Pacifique, au nord des Kiribati.
Dans cette région, les Etats-Unis entendent interdire la pêche commerciale et l’exploitation énergétique.
C’est de la république des Kiribati qu’est venue lundi l’annonce la plus concrète, le président de ces archipels d’Océanie, Anote Tong, interdisant en janvier 2015 toutes les pêches commerciales.
Les Kiribati font partie, avec l’archipel polynésien des Tuvalu et les Maldives dans l’océan Indien, des pays qui pourraient disparaître après la montée du niveau des océans, selon l’ONU, si rien n’est fait contre le réchauffement climatique.
« Si nous ne réglons pas ces problèmes, si nous épuisons les ressources de nos océans, non seulement nous sapons les trésors de l’humanité, mais nous nous privons aussi d’une source majeure d’alimentation et de croissance économique », a mis en garde M. Obama.
Il a été soutenu par la star d’Hollywood Leonardo DiCaprio, en personne, qui a promis via sa fondation sept millions de dollars sur deux ans pour la protection des océans. L’acteur est un écologiste et un plongeur émérite.
« J’ai été le témoin direct de la destruction de l’environnement », a dit M. DiCaprio en racontant ses plongées il y a une vingtaine d’années près de la Grande barrière de corail, le long de la côte orientale de l’Australie.