Le Japon et la Chine se disputent la propriété d’îlots inhabités en mer de Chine orientale, que Tokyo appelle Senkaku et Pékin Diaoyu. Ces îlots rocheux sont administrés par Tokyo qui proteste régulièrement contre ce qu’elle qualifie de violation de son territoire par des navires chinois.
Cette dernière plainte intervient dans un contexte de tensions accrues après l’adoption par la Chine d’une législation autorisant ses garde-côtes à utiliser la force contre les navires étrangers que Pékin considère comme entrant illégalement dans ses eaux.
Le porte-parole du gouvernement japonais, Katsunobu Kato, a déclaré que Tokyo avait protesté après que deux navires des garde-côtes chinois sont entrés dans les eaux au large des îles Senkaku samedi et dimanche.
« Nous avons protesté vigoureusement par les voies diplomatiques, tant à Tokyo qu’à Pékin, en exigeant fermement qu’ils cessent immédiatement leurs manoeuvres pour tenter d’approcher les navires de pêche japonais, et qu’ils quittent rapidement les eaux territoriales », a déclaré M. Kato.
Il a ajouté que les navires des garde-côtes japonais avaient « demandé à plusieurs reprises qu’ils partent, tout en assurant la sécurité des navires de pêche ». « Le Japon ne pourra jamais tolérer » de tels mouvements, a ajouté M. Kato.
Des navires des garde-côtes chinois ont régulièrement été envoyés autour des îles contestées, notamment sous la direction du président Xi Jinping qui veut faire de la Chine une grande puissance maritime.
Outre ces îles disputées avec le Japon, Pékin revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, au grand dam de Brunei, de la Malaisie, des Philippines, de Taïwan et du Vietnam aux prétentions rivales.
La Chine a ignoré la décision en 2016 de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, qui avait jugé que ses revendications étaient sans fondement.