Le « 391Hungjin » avait été arraisonné samedi au large des côtes orientales de Corée du Nord après être « illégalement entré dans les eaux sous contrôle de la RPDC », a indiqué un responsable nord-coréen en citant les initiales du nom officiel du régime, la République populaire et démocratique de Corée.
L’équipage a reconnu être délibérément entré en territoire nord-coréen, affirme KCNA, ajoutant que Pyongyang avait accepté de les remettre au Sud pour des raisons « humanitaires ».
Le Nord a pris en compte le fait que « tous les membres d’équipage aient honnêtement reconnu leur infraction, présenté plusieurs fois des excuses et demandé la clémence », poursuit KCNA.
Le bateau et son équipage -dont le nombre de membres n’est pas précisé- seront remis au Sud vendredi à 09H30 GMT. Un geste salué par Séoul.
« Il est heureux que notre bateau de pêche et ses membres d’équipage nous soient remis », a déclaré un porte-parole du ministère sud-coréen de l’Unification, qui gère les affaires nord-coréennes.
Il arrive parfois que des bateaux de pêche du Nord entrent dans les eaux du Sud. Séoul les remet dans ce cas aux autorités nord-coréennes. Mais c’est la première fois depuis 2010 qu’un bateau du Sud s’égare dans les eaux du Nord, selon le porte-parole.
On soupçonne la Corée du Nord d’avoir par le passé kidnappé des dizaines de pêcheurs sud-coréens et de civils japonais qui ont été utilisés comme tuteurs dans la formation des espions nord-coréens appelés à être envoyés à l’étranger.
Le climat sur la péninsule s’est considérablement détérioré depuis le début 2016, et particulièrement ces derniers mois.
En cause, d’une part l’accélération des programmes balistiques et nucléaires de Pyongyang qui a réalisé un sixième essai nucléaire début septembre. Et, d’autre part, une surenchère verbale entre le leader nord-coréen Kim Jong-Un et le président américain Donald Trump, qui réalisera en novembre sa première visite en Corée du Sud.