– Dimensions du trois-mâts –
« L’Hermione » mesure plus de 65 mètres de long et 11 mètres de large. Le grand mât culimine à 47 mètres de hauteur et l’ensemble de l’embarcation pèse 1,2 tonne. Le gréement, en manille et en chanvre, est constitué de 25 km de cordages, tandis que 2.200 m2 de tissu ont été nécessaires pour réaliser la voilure.
Au total, 400.000 pièces de bois et de métal, dont un millier de poulies, ont été reproduites à l’identique.
Le navire est équipé de 26 canons, reproductions de ceux de l’époque, tirant des boulets de 12 livres.
– Des techniques traditionnelles –
Quelque 2.000 chênes issus des forêts françaises ont été nécessaires à la construction de la coque, qui, par endroit, atteint 50 centimètres d’épaisseur. Charpentiers de marine, fondeurs, forgerons, cordeliers, voiliers, etc ..: des artisans venus de toute l’Europe ont fait renaître des techniques traditionnelles.
Pour le gréement, véritable réplique de l’original, plusieurs gréeurs suédois ont été mobilisés. Les 17 voiles ont été réalisées en toile de lin, avec des finitions à la main, comme au XVIIe siècle.
Au total, une cinquantaine d’entreprises ont participé au projet.
– Un navire historique –
« L’Hermione » fait partie d’une série de quatre frégates mises en chantier à partir de 1778 à Rochefort, l’arsenal construit au XVIIe siècle sur instruction de Colbert. Elle est construite aux côtés de « La Concorde », « La Courageuse » et « La Fée » dans ce chantier naval considéré parmi les meilleurs du monde.
Onze mois à peine après le début de sa construction, « l’Hermione » prend la mer en 1779. Elle coule en 1793 au large du Croisic, en Loire-Atlantique.
La réplique a été construite selon les plans originaux de l’ingénieur Henri Chevillard, dit Chevillard Aîné.