Trois autres personnes ont été secourues après l’échouement de leur embarcation à l’embouchure de l’oued Cherrat, au bord de l’océan Atlantique.
« Nous sommes sous le choc. Mon cousin, âgé de 29 ans, fait partie des quatre victimes, toutes marocaines. On ignorait totalement qu’il allait tenter la traversée », a confié à l’AFP un membre de la famille habitant un quartier populaire de la station balnéaire de Skhirat.
Les trois survivants ont été transférés dans un hôpital de la région tandis que les recherches se poursuivaient pour retrouver d’autres passagers de l’embarcation.
Les autorités préfectorales ont indiqué à l’agence de presse marocaine MAP que l’embarcation — qui aurait transporté entre dix et vingt migrants clandestins, selon des témoignages recueillis sur place — s’était échouée tôt jeudi matin près de Skhirat. Il n’a pas été possible d’obtenir davantage de détails auprès des autorités.
« On ignore précisément combien de gens étaient à bord et quand ils ont embarqué. Ce que l’on sait, c’est qu’on a perdu quatre personnes, dont deux jeunes femmes âgées d’une vingtaine d’années », a raconté le cousin qui a requis l’anonymat.
Une enquête a été ouverte pour « déterminer les circonstances entourant l’organisation de cette opération », ont précisé les autorités locales.
Selon des pêcheurs locaux rencontrés par l’AFP, il est « assez fréquent que des embarcations partent de cet endroit pour l’Espagne continentale ».
Par ailleurs, les autorités marocaines ont fait état de l’interception de 114 candidats à l’immigration clandestine, en route vers les îles Canaries, jeudi, à une trentaine de kilomètres au large du port de Laâyoune, au Sahara occidental.
Tous ces candidats à l’émigration, qui se trouvaient à bord de deux embarcations pneumatiques, ont été récupérés sains et saufs.
Malgré le renforcement des contrôles, les flux migratoires du Maroc vers l’Europe n’ont pas cessé, via des routes maritimes dans l’Atlantique ou en Méditerranée.
Au total, 27.136 migrants sont arrivés par la mer en Espagne continentale ou dans les archipels des Baléares ou des Canaries entre janvier et fin septembre 2021, selon les derniers chiffres du ministère espagnols de l’Intérieur. Soit un bond de 53,8% par rapport à la même période de 2020.