L’armée américaine les avait déclarés morts après leur disparition en mer le 11 janvier au large des côtes somaliennes dans le cadre de cette opération d’interception d’armes iraniennes.
Les quatre membres d’équipage du navire avaient été arrêtés au cours de cette opération menée par l’unité d’élite de la Marine américaine, les « Navy Seals », a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué.
« Le type d’armement trouvé à bord du boutre correspondrait aux armes utilisées par les forces rebelles houthies lors des récentes attaques contre des navires marchands et militaires américains en mer Rouge et dans le golfe d’Aden », a-t-il ajouté.
Les quatre hommes ont comparu pour la première fois jeudi devant un juge de Virginie, près de la capitale américaine Washington.
L’un d’entre eux, accusé d’avoir transporté illégalement une ogive, encourt jusqu’à 20 ans de prison.
Tous les quatre risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement s’ils sont reconnus coupables d’avoir fourni de fausses informations aux garde-côtes américains concernant l’équipage et la cargaison du navire.
Ils portaient tous des pièces d’identité pakistanaises, selon le ministère de la Justice.
Ce dernier a prévenu qu’il « utilisera tous les moyens légaux à sa disposition pour faire rendre des comptes à ceux qui facilitent l’acheminement d’armes de l’Iran vers les forces rebelles houthies, le Hamas et d’autres groupes qui mettent en péril la sécurité des Etats-Unis et de (leurs) alliés ».
Proches de l’Iran, des Houthis, qui contrôlent une bonne partie du Yémen en guerre, s’en prennent aux navires qu’ils jugent liés à Israël, en soutien, selon eux, aux Palestiniens de la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas.
En proie à un désastre humanitaire, le territoire palestinien est depuis plus de quatre mois totalement assiégé et pilonné sans relâche par Israël, qui bénéficie du soutien diplomatique et militaire des Etats-Unis.