« Le gouvernement (français) s’est bien battu » pendant les négociations et « il y a quelques satisfactions, par exemple sur la sole du golfe de Gascogne et de Manche-Est », a déclaré à l’AFP le président du Comité national des pêches et des élevages marins (CNPEM) Gérard Romiti.
Les ministres de la Pêche de l’Union européenne se sont accordés dans la nuit de mardi à mercredi sur les captures de pêche autorisées en 2016 en Atlantique et mer du Nord, après deux jours de négociations, comme chaque année.
La France, qui avait annoncé qu’elle s’opposerait à certaines propositions de la Commission européenne, a obtenu que le quota de pêche pour la sole du golfe de Gascogne soit abaissé de seulement 10%, contre 36% proposés. Pour la sole de Manche-Est, la baisse est de -14% contre -32% initialement souhaités par Bruxelles.
Sur le bar, qui n’est pas soumis à des quotas mais surveillé de très près, l’interdiction de pêche de 6 mois proposée par la Commission a été ramenée à 2 mois pour les métiers dits « de l’hameçon » et les fileyeurs.
Elle a en revanche été maintenue à six mois pour les chalutiers.
« Comment expliquer à un pêcheur qu’il va devoir rejeter un poisson? C’est du gâchis (…) La Commission manque de cohérence dans ses propositions » pour protéger les stocks de poisson, a commenté M. Romiti.
Même pour les chalutiers qui ne ciblent pas le bar, « il y a toujours des prises accidentelles de bar en Manche, on va devoir faire du rejet », a confirmé Olivier Leprêtre, président du Comité régional des pêches du Nord.