« Les entreprises de pêche ont besoin d’engagements solides de la part de l’Europe dans le cadre des discussions sur la future relation avec le Royaume-Uni », a plaidé le ministre français Didier Guillaume, rappelant que la crise sanitaire et économique liée au coronavirus a largement « fragilisé les armements ».
L’accès aux eaux britanniques, très poissonneuses, reste un point dur des négociations sur la relation post-Brexit, qui ont repris lundi pour cinq semaines intenses avec la volonté commune d’éviter un « no deal » désastreux en fin d’année.
Les Européens veulent maintenir leur accès en l’état actuel, mais le Royaume-Uni veut une renégociation annuelle des quotas de pêche dans ses eaux, pour une centaine de stocks.
« L’objectif est de parvenir à un accord qui permettrait l’accès aux eaux britanniques à partir de 2021. Bien que les positions restent divergentes, nous faisons tout notre possible pour parvenir à un accord en temps utile afin d’assurer la coopération et la gestion conjointe des stocks concernés pour 2021 », a expliqué le commissaire européen à la Pêche Virginijus Sinkevicius.
La Suède, la Belgique et l’Espagne ont notamment fait part de leurs inquiétudes. Le représentant irlandais a été le plus loquace sur le sujet.
Si Londres a fait part de sa volonté de poursuivre la politique de « rendement maximal durable » de l’UE (autoriser un volume de pêche qui permet la reproduction de l’espèce), « nous ne savons toutefois pas comment le Royaume-Uni va traiter des questions telles que l’interdiction des rejets des prises indésirées, ou les stocks épuisés pour lesquels l’UE a mis en place de tout petits quotas », a mis en garde Brendan Gleeson au nom de son pays.