« En décembre, l’annonce de la réduction des quotas de sole de 37% a entraîné une vive et légitime inquiétude de la part des pêcheurs. Il n’y a pas de retour en arrière possible (…) », mais « les efforts demandés aux pêcheurs français sont désormais compensés par ce plan d’aide exceptionnel financé sur les fonds européens », a déclaré Mme Girardin dans un communiqué.
Ce plan d’aide, dit d' »arrêt temporaire aidé », est mis en oeuvre pour toute l’année 2022: il s’agit de compenser au moins en partie le manque à gagner des professionnels les plus dépendants de la pêche à la sole.
Afin de pouvoir bénéficier de cet « arrêt », les navires doivent « être immatriculés en France » et « avoir mené des activités de pêche en mer pendant au moins 120 jours entre le 1er janvier 2020 et la date de présentation de la demande d’aide ».
Ils doivent ensuite répondre à au moins l’un des deux critères suivants: « détenir une autorisation nationale de pêche pour le stock de sole commune dans le golfe de Gascogne » ou « présenter une dépendance au stock de sole commune équivalente à 10% ou plus de la valeur totale des captures du navire durant l’année de référence 2019 ».
La durée minimale d’arrêt du navire est de 45 jours et la durée maximale de 90 jours.
Au lendemain de l’annonce des quotas européens de pêche pour 2022, le comité national des pêches français avait dénoncé un nouveau coup porté à la filière.
« Nous ne nions pas l’état de santé du stock de soles, mais la pêche ne doit pas être le seul levier de remédiation face au changement climatique et aux pollutions du milieu marin », avait plaidé son président Gérard Romiti, regrettant l’incapacité de l’UE à « apporter de la pluri-annualité pour répercuter les baisses de quotas ».
De leur côté, les ONG environnementales avaient déploré des mesures trop timorées, Oceana soulignant que plus d’un tiers des quotas adoptés dépassait les maximums recommandés par les scientifiques , notamment pour la sole de la côte atlantique ibérique, Seas At Risk estimant que « prétexter des nécessités socio-économiques », c’était « ne pas comprendre que protéger les stocks est dans l’intérêt des pêcheurs ».
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