Min Aung Hlaing, qui est à la tête du gouvernement formé par les militaires, s’était rendu pour cette inauguration sur un quai au sud de Rangoun, la capitale économique.
Parmi les quatre navires affectés à cette force navale – précédemment exploités par la Marine birmane – figure un « bateau d’attaque de missiles » de 47 mètres de long, a déclaré un officier de marine, qui a requis l’anonymat.
Leur mission consistera notamment, outre à veiller à « l’application de la loi », à effectuer des patrouilles et des « opérations de recherche et de sauvetage », a-t-il ajouté, sans donner davantage de détails, soulignant simplement que ce corps de garde-côtes resterait pour l’instant sous la « direction de la Marine ».
Ces dernières années, l’armée birmane a dépensé des dizaines de millions de dollars pour acheter du matériel de pointe, avec la collaboration de la Russie et de la Chine, dans le cadre d’une stratégie visant à devenir une force de premier ordre.
La Birmanie est en crise depuis que les militaires ont évincé le gouvernement d’Aung San Suu Kyi, la lauréate du prix Nobel de la paix 1991, déclenchant des actions massives de protestation et une sanglante répression.
Des attaques et des opérations de représailles sporadiques se poursuivent à cet égard dans ce pays.
Des responsables de l’armée ont ainsi annoncé que quatre agents de renseignement avaient été blessés mardi dans l’explosion d’une bombe dans la capitale Naypyidaw.
Plus de 1.100 civils ont été tués et plus de 8.000 arrêtés depuis le putsch, selon un groupe spécialisé dans ces comptages.