Au total, 317 actes ont été dénombrés en 2021, contre 375 l’année précédente, soit une baisse « notable » de 15%, selon le Maritime Information Cooperation & Awareness Center, situé à Brest.
Cette diminution est particulièrement marquée dans le golfe de Guinée où 52 événements ont été relevés en 2021, contre 115 en 2020, note le centre.
« Cette baisse drastique est analysée comme le résultat d’une prise de conscience des acteurs internationaux et régionaux, qui conduisent désormais ensemble des actions concrètes contre l’insécurité maritime dans la zone et se dotent d’un cadre juridique adapté », avance-t-il.
« Cette évolution ne doit cependant pas masquer l’existence d’autres phénomènes portant atteinte à la sûreté des espaces maritimes », souligne le bilan, qui pour la première fois tient compte de l’ensemble des menaces qui pèsent sur la sûreté maritime dans le monde dont la pêche illicite, les actes de contrebande, les trafics d’êtres humains et de stupéfiants, l’immigration clandestine, les conflits interétatiques ou encore les attaques terroristes.
L’intégration de ces données « met en évidence une recrudescence de ces autres facteurs d’insécurité en mer, dans toutes les régions du globe », note le centre, qui cite notamment « le phénomène de narco-piraterie en Amérique latine où les cartels adoptent des comportements de pirates pour introduire la drogue sur les navires ».
Créé en 2016, le MICA Center veille 24h/24 sur le trafic maritime mondial. Il analyse et évalue la situation sécuritaire maritime dans le monde, mais centralise également les alertes en cas d’attaque en mer. Il se compose d’une trentaine de personnels militaires et civils de la Marine nationale et de marines de pays partenaires.