Le chef de l’Etat s’est engagé à faire évoluer le texte constitutionnel pour mieux reconnaître « l’ensemble de nos outre-mer » si « le consensus se dégage en ce sens », a-t-il déclaré mercredi dans un discours pour les 65 ans du Conseil constitutionnel.
« Emmanuel Macron est fidèle à la réponse qu’il avait souhaité donner à l’Appel de Fort-de-France avec la possibilité d’inclure nos pays d’outre-mer dans une telle réforme », a indiqué M. Letchimy dans une déclaration à l’AFP.
« C’était l’esprit de la rencontre du 7 septembre 2022 à l’Elysée, et sans aucun doute, de la prochaine rencontre que nous aurons avec lui en octobre », a ajouté M. Letchimy.
En mai 2022, les présidents des exécutifs de Guadeloupe, La Réunion, Mayotte, Martinique, Saint-Martin et Guyane avaient lancé un « appel de Fort-de-France » demandant « un changement profond de politique » d’aide au développement de leurs territoires frappés par la pauvreté, et des solutions aux problématiques spécifiques aux Français d’outre-mer pouvant aller jusqu’à une réforme constitutionnelle.
En réponse à cet appel, M. Macron avait convié à l’Elysée en septembre 2022 les élus des collectivités de l’océan Atlantique et de l’océan Indien, qui avaient demandé à le rencontrer. Il doit de nouveau les recevoir le 20 octobre, selon le site d’information Outremer360.
Les signataires espèrent profiter de la réforme constitutionnelle indispensable en Nouvelle-Calédonie après l’accord de Nouméa de 1998 pour modifier également les articles de la Constitution relatif aux autres territoires d’outre-mer.
Pour M. Letchimy, « il s’agit maintenant de fixer une méthode et de définir ensemble un périmètre. La porte est ouverte et ceux qui le souhaitent pourront franchir un pas supplémentaire vers plus de différentiation et plus de capacité de décision au plus près des réalités locales, dans le respect du droit à l’égalité ».