Réparé après son incendie, le sous-marin La Perle a quitté Cherbourg pour Toulon

Crédit : Marine nationale.
Paris, 25 oct 2021 (AFP) – Le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) La Perle, ravagé par un incendie en juin 2020, a quitté lundi Cherbourg, où il a été réparé, pour rejoindre sa base de Toulon, a annoncé la ministre des Armées, Florence Parly.

« Après sept mois de travaux », La Perle a quitté « Cherbourg pour Toulon après avoir été réparé des conséquences de son incendie », a déclaré la ministre dans une vidéo mise en ligne sur Twitter.

Le submersible, dont la partie avant avait été gravement endommagée par le sinistre, avait été convoyé en décembre dans l’arsenal normand pour une rare opération de raboutage de sous-marins. Il a de nouveau été embarqué sur le navire semi-submersible Storm pour le trajet retour.

« Cette réparation a fonctionné. Nous avons fait un Lego avec la partie arrière de La Perle et la partie avant du Saphir », un sous-marin qui venait d’être retiré du service actif, a affirmé le porte-parole du ministère, Hervé Grandjean.

Le découpage et le soudage des deux tronçons ont eu lieu en mai. Il a ensuite fallu connecter 130 câbles électriques et 70 tuyaux hydrauliques sur ce submersible-chimère, qui a grandi de 1,5 mètre dans l’opération pour permettre d’installer les boitiers de jonction des câbles.

Au total, ces opérations, d’un coût de 110 millions d’euros (50 pris en charge par Naval Group, 60 par le ministère), auront représenté 350.000 heures de travail, dont 100.000 pour les études.

« Aujourd’hui, nous avons effacé l’incendie et la Perle est prêt à reprendre son arrêt technique majeur », selon M. Grandjean.

C’est lors de ces travaux de rénovation périodique que l’incendie s’était déclaré, vraisemblablement provoqué par un éclairage qui avait consommé une feuille de plastique en vinyle. L’enquête judiciaire sur les circonstances exactes de l’incendie est toujours en cours.

Le sous-marin était alors vidé de ses armes, équipements électroniques et combustible nucléaire. Ce chantier doit donc dorénavant reprendre là où il s’était arrêté. Il reste notamment à recharger le cœur du réacteur nucléaire avec du combustible neuf, qui lui permettra de naviguer dix ans de plus.

Le sous-marin doit reprendre le service actif au premier semestre 2023.

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