Le navire semi-submersible « Rolldock storm » qui a convoyé le sous-marin depuis Cherbourg s’est amarré peu avant midi dans une zone sécurisée de la base navale de Toulon, a indiqué à la presse le capitaine de Vaisseau Thibault Lavernhe, porte-parole du préfet maritime.
Il rejoindra la semaine prochaine le grand bassin Vauban de l’Arsenal pour la mise à l’eau du submersible qui sera ensuite conduit dans un autre bassin, la darse Missiessy, pour la poursuite du chantier IPER (indisponibilité période pour entretien et réparation) interrompu par l’incendie en 2020.
Le feu, vraisemblablement provoqué par un éclairage qui avait consumé une feuille de plastique en vinyle, avait considérablement endommagé l’avant du sous-marin alors vidé de ses armes, équipements électroniques et de combustion nucléaire.
Les travaux menés pendant dix mois à Cherbourg ont consisté à souder l’arrière du Perle à l’avant d’un autre sous-marin de la même classe, le Saphir, désarmé en 2019. Il a également fallu connecter entre les deux quelque 130 câbles électriques et 70 tuyaux.
Un véritable Lego à 110 millions d’euros qui a allongé sa taille d’un mètre et a alourdi de 68 tonnes son poids total de 2.700 tonnes en plongée, a précisé le commandant Lavernhe pour qui il s’agit maintenant « de reprendre l’histoire où on l’avait laissé » avant l’incendie.
Le chantier IPER réalisé tous les dix ans consiste à redonner du potentiel à la propulsion nucléaire du navire en le rechargeant en uranium, à contrôler ses installations, son armement constitué de torpilles et de missiles anti-navires, son système de combat et sa propulsion.
Les modifications opérées sur le sous-marin vont donner lieu à d’autres contrôles.