L’autorité du canal de Panama (ACP) a indiqué lundi autoriser un maximum de 32 navires par jour à partir du 1er juin, contre 27 actuellement.
« La saison des pluies, qui commence maintenant, aura un impact sur le fonctionnement du canal », s’est félicité auprès de l’AFP l’administrateur du canal de Panama, Ricaurte Vasquez. Mi-mars, M. Vasquez avait dit tabler avant février 2025 sur un retour à la normale du trafic avec 39 passages quotidiens.
L’eau douce est indispensable pour déplacer les navires dans les écluses (jusqu’à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer) lors du passage quotidien de navires de transport de marchandises sur cette voie navigable entre l’Atlantique et le Pacifique.
Pour chaque bateau, il est nécessaire de déverser environ 200 millions de litres d’eau douce dans l’océan, que le canal puise d’un bassin hydrographique formé par les lacs Gatun et Alajuela.
Or, le niveau des lacs a atteint des seuils critiques en 2023, deuxième année la plus sèche de l’histoire du canal inauguré en 1914, en raison du manque de précipitations corrélé au phénomène El Niño aggravé par le réchauffement climatique.
Le nombre de navires traversant l’isthme de Panama sur un canal de 80 km, qui voit transiter 6% du commerce maritime mondial, avait récemment été porté de 24 à 27.
Le Panama tire des recettes provenant du transit des navires et des prestations de services. En 2023 le canal a enregistré 3,344 milliards de dollars de recettes.
Afin de pallier ces faibles niveaux d’eau dans le canal qui ont entraîné une réduction du trafic maritime, le Panama a dévoilé la semaine dernière un projet de « canal sec » multimodal utilisant routes, voies ferrées, installations portuaires, aéroports et zones franches déjà existants visant à « compléter l’offre du canal de Panama ».
Certains pays voisins du Panama voient dans ces problèmes de précipitations une opportunité économique. Le Mexique et le Honduras ont présenté des projets de chemin de fer interocéanique comme une alternative au canal.