« Les jeux ne sont pas faits », a martelé le tribun insoumis, alors que le patron de la CFDT Laurent Berger a estimé auparavant que « le match est en train de se terminer ».
« Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire et qui laissera une marque indélébile dans l’esprit des Français », a affirmé Jean-Luc Mélenchon. « Rarement on a vu un mouvement social d’une telle ampleur. C’est le plus important depuis un demi siècle ».
Ainsi « la lutte continuera, je ne sais pas vous dire sous quelle forme, puisque ceux qui la mènent (les syndicats, NDLR) ne nous ont jamais associés », a regretté M. Mélenchon.
« Je préfèrerais une organisation plus ample où les syndicats acceptent de collaborer avec les organisations politiques » pour « travailler ensemble ».
« Ils n’ont pas gagné, on n’a pas perdu », a pour sa part assuré la patronne des écologistes, Marine Tondelier.
« Le président a un pays plus fracturé que jamais, les Français, en dépit de ses efforts de passer à une autre séquence, veulent en rester à la question des retraites, non ça ne passe pas », a pour sa part dit le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Le mouvement est « passé d’une question sociale à un débat sur la conception de la démocratie », a-t-il jugé, en référence aux usages par le camp présidentiel de plusieurs articles de la Constitution pour faire passer au forceps au Parlement le report de l’âge de départ à 64 ans.
« On vit dans une démocrature qui demain peut ouvrir à une dictature », a appuyé le patron des députés communistes André Chassaigne.
Les macronistes sont « seuls face à un pays qui ne veut pas de cette loi, imposée par un homme tout seul là-haut », Emmanuel Macron, a renchéri François Ruffin sur TF1, depuis Bouquehault (Pas-de-Calais).