Réunion: la Fondation Bardot opposée au prélèvement de requins

L’annonce faite lundi par la préfecture « concernant le prélèvement d’une vingtaine de requins en vue de faire des recherches sur la toxicité supposée de leur chair est scandaleuse », écrit le porte-parole de la Fondation Christophe Marie, dans un communiqué.

« La France ne vaut pas mieux que le Japon et sa prétendue chasse scientifique à la baleine », ajoute le texte, qui souligne que l’océan n’est « pas le terrain de jeu (des requins) mais leur habitat » et qu' »ils y tiennent un rôle essentiel pour la préservation de la biodiversité marine ».

Après une série d’attaques de squales ces derniers mois, dont une mortelle en juillet, la préfecture de la Réunion a annoncé lundi que 20 requins de deux espèces (10 tigre et 10 bouledogue) seraient pêchés afin de « réévaluer le risque de ciguaterra sur la base duquel la consommation de chair de requin a été interdite ». Il a annoncé que les prises effectuées de leur côté par les professionnels seraient « indemnisées par l’Etat ».

« Faire croire aux touristes qu’en tuant quelques requins et même beaucoup, on assurera leur sécurité est une hypocrisie totale. Les requins sont libres de venir et partir, ils ne sont pas sédentarisés, c’est aux surfeurs de respecter les lois de la nature et non à la nature de se plier au loisir de quelques uns », conclut la Fondation.

La semaine dernière, Brigitte Bardot avait appelé le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à « intervenir pour ne pas laisser (son) gouvernement se ridiculiser », rappelant que « 2012 a été décrétée année de la biodiversité sur l’île de la Réunion ».

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE